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S'il pouvait faire beau tous les jours...



Lorsqu’il fait un temps pareil (gris, venteux, pluvieux aujourd’hui en Belgique), je sens ma tendance naturelle à l'insatisfaction revenir au galop. Si je n’y prends garde, je pourrais passer des heures à imaginer ce que je pourrais faire s'il faisait beau, si je vivais ailleurs... tout en pestant copieusement contre les raisons et les personnes qui m’ont amenées à vivre à Bruxelles. Et comme il fait souvent gris ici, vous voyez le temps perdu et l’inefficacité de ce mode de fonctionnement, qui, vous vous en doutez bien ne s'applique pas qu'au mauvais temps ! 

S'il pouvait faire beau tous les jours… Si mon job était moins stressant...  Si mes enfants étaient plus faciles, mon boss plus soutenant, mon conjoint plus ci ou moins ça...  La liste des « si» qui conditionnent notre bonheur ou tout au moins notre satisfaction est longue.  Parfois il est possible d’ajuster une variable… mais le plus souvent cela ne dépend pas de nous. 

Comment faire alors ? Continuer à s’en plaindre au risque de ne plus voir que ce qui ne nous va pas ? Nous échapper dans un ailleurs, qu’il soit rêvé ou créé artificiellement ? Courber l’échine et s’enferrer dans une situation qui nous mine, moralement ou physiquement ?  Prendre du recul pour voir la situation sous un autre angle,  pour appréhender aussi ce qui est déjà là, à notre portée, et qui peut être source de réconfort et de soutien ?  Ce qui, sur le papier, peut paraitre un choix évident et facile à faire est en réalité intimement conditionné par nos modes de fonctionnement automatiques habituels et entrainés tout au long de notre vie. Pour certains, il sera très facile de trouver une réponse créative et satisfaisante alors que d’autres s’engouffreront dans leurs mauvaises habitudes. En résilience comme ailleurs, nous ne sommes pas tous égaux, selon nos gènes, notre vécu personnel, notre histoire familiale, notre culture…. C’est déjà important de le savoir et ainsi se sentir un peu moins coupable de ne pas parvenir si facilement à changer une façon d'être qui nous fait du tord. La pratique de la pleine conscience n'est certainement pas une baguette magique qui nous permettrait, en quelques méditations, de transformer notre manière d’appréhender la vie pour n’y voir plus que du positif mais elle peut nous aider à changer d'angle de vue, à retrouver de la perspective, à nous relier aux circonstances de la vie d'une manière plus sereine, plus créative, plus joyeuse aussi.  Je vous souhaite une douce transition de l'hiver au printemps qui nous offrira de nombreuses occasions de nous retrouver, pour quelques heures ou quelques semaines, au gré de vos envies ou de vos possibilités... 

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